Une journée dédiée aux pollinisateurs sauvages

Publié le 13 février 2018

Sale temps pour les pollinisateurs sauvages…

En cause, non pas les quelques flocons qui tombaient du ciel ce vendredi 9 février mais les menaces qui pèsent sur l’ensemble de ces acteurs essentiels et marqueurs pertinents de la biodiversité. Un sujet complexe et grave qui a poussé le Conseil scientifique de l’environnement Nord-Pas-de-Calais (CSE) et le Département du Pas-de-Calais à consacrer une journée d’études au sujet.  Associatifs, professionnels de l’environnement, universitaires, gestionnaires d’espaces, agriculteurs…, tous ont bravé les éléments pour se retrouver à ArrasUne mobilisation exceptionnelle (plus de 120 participants !) qui témoigne sans conteste de l’intérêt de la démarche et d’une nouvelle sensibilité. L’enjeu est en effet de taille et dépasse le strict cadre environnemental : écosystèmes, économie, agriculture, alimentation...

Pollinisateurs sauvages Arras

La pollinisation est essentielle aux activités humaines et demeure principalement, à ce jour, assurée par la faune sauvage (insectes mais aussi oiseaux ou encore petits mammifères). Si Jacques Coget, Président du CSE, n’a pas manqué dans son propos introductif de rétablir des vérités toutes scientifiques sur le sujet (pas de cause unique à la baisse des populations de pollinisateurs sauvages)Emmanuelle Leveugle, Conseillère départementale et Présidente du Syndicat mixte EDEN 62, a redit l’engagement du Département en matière de biodiversitéUne politique forte qui passe par l’acquisition, l’aménagement et la gestion de milliers d’hectares d’espaces naturels sensibles à travers le Pas-de-Calais mais aussi des actions de sensibilisation du public et tout particulièrement des collégiens. Une problématique au cœur du projet Interreg SAPOLL qui vise à mettre en place, d’ici 2020, un plan d’action transfrontalier pour la conservation des pollinisateurs sauvages. 

Une exposition a été conçue dans ce cadre et sillonne le Pas-de-Calais depuis le printemps dernier, précise Emmanuelle Leveugle. Elle sera encore présentée au salon de l’agriculture "Terre en fêtes" en juin prochain à Arras.  Nous proposons aussi aux particuliers de s’engager avec nous à travers l’octroi d’un kit qui leur permet de réserver une partie de leurs jardins à la flore et à la faune sauvage. Le Département expérimente aussi le semis de plantes mellifères sur ses délaissés de voirie. Les choses bougent et nous avançons !

De quoi presque oser appréhender l’avenir avec un peu d’optimisme. Après la neige…, le printemps !