Alimentation durable : bien manger dans le Pas-de-Calais

Publié le 27 octobre 2022

Pour une alimentation plus durable accessible à tous, le Département du Pas-de-Calais a fait le choix d’explorer toutes les pistes à sa disposition. Face à de nouveaux enjeux sanitaires, écologiques et économiques, la collectivité souhaite faire de l’alimentation durable un droit pour tous.

 

Si l’inflation, la pandémie de Covid-19, ou le réchauffement climatique se font de plus en plus sentir dans les assiettes des habitants du Pas-de-Calais, le Département avait dès 2016 saisi l’importance de favoriser une alimentation plus durable, avant même l’adoption de la loi EGALIM en 2018.

Avec 50 000 repas préparés chaque jour dans les 115 demi-pensions des collèges publics du Pas-de-Calais, le Département a fait le choix de développer les circuits courts et d’augmenter la part d’ingrédients issus de l’agriculture biologique ou labellisés, tout en maintenant des tarifs accessibles pour que bien manger ne soit pas un privilège réservé aux plus aisés. Preuve de cette ambition, le prix du repas maintenu cette année à 3,06 €, alors qu’une fois les hausses d’énergies répercutées il devrait s’afficher à plus de 9 €.

Collège
Au collège Langevin de Sallaumines, bien manger cela concerne tout le monde. Élèves, professeurs, personnels ATTEE tout le monde joue le jeu. En savoir plus dans le dossier consacré à l'alimentation durable, pages 16 et 17 du numéro 223 de l'Echo du Pas-de-Calais.

Cette volonté de permettre d’accéder à une alimentation saine, équilibrée et produite localement ne se résume pas un simple effort financier et relève d’une logique globale. En effet, avec 69 % de sa surface occupée par des terres agricoles, le Pas-de-Calais est le premier département agricole français. Pour le Pas-de-Calais, la question de la transition écologique est donc cruciale à l’heure où il n’est plus question de se demander si les modèles de consommation et de production qui ont causé le réchauffement climatique peuvent encore perdurer. Du champ à l’assiette, il s’agit donc pour le Département d’accompagner tous les acteurs du monde agricole, de la pêche et de l'alimentation dans la refonte du modèle agricole et alimentaire et l’appropriation des nouveaux enjeux environnementaux, de manière à ne laisser personne au bord de la route.

Parmi les outils à la disposition du Département pour entreprendre au mieux cette révolution alimentaire, le restaurant administratif. Avec ses 800 repas servis quotidiennement, il permet d’intégrer ces nouveaux enjeux aux exigences propres à la restauration collective et à la commande publique. Pour les équipes en charge de l’approvisionnement et de la préparation des repas l’objectif est simple : devancer les exigences actuelles pour mieux se préparer à celles de demain et inciter le reste de la filière à s’engager dans cette transition écologique et alimentaire. Une démarche qui porte ses fruits et bénéficie directement aux producteurs régionaux : quand la loi EGALIM fixait à 50% l'objectif d'achat de produits durables ou bio, le restaurant administratif a réussi à atteindre les 55% avec 38% de produits bios et 17% de produits durables ou labellisés. Une commande publique qui a avant tout bénéficié à des producteurs du secteur dans la mesure où 68% d’entre-eux (13 sur 19) sont installés dans les Hauts-de-France (dont 7 dans le Pas-de-Calais et 6 dans le Nord).

Affiche