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Flore Vasseur remporte le Prix Jean Amila-Meckert de littérature d’expression populaire et de critique sociale 2011

Publié le 2 mai 2011

Le verdict est tombé, le prix Jean Amila-Meckert remis ce dimanche 1er mai 2011, au musée d’Arras, est décerné à Flore Vasseur pour Comment j’ai liquidé le siècle (Éditions des Équateurs). Dans cet ouvrage, l’auteure décrit un monde dirigé par la monnaie et propose une satire décapante de l’univers de la finance. On y trouve une description d’un monde économique impitoyable ayant perdu ses repères. Très en phase avec l’actualité économique, Comment j’ai liquidé le siècle a séduit le jury et est à présent récompensé.

En 2010, le prix avait été décerné à Florence Aubenas pour Le Quai de Ouistreham. C’est donc à nouveau une femme qui remporte les honneurs !

Depuis 2005 le Conseil général du Pas-de-Calais et l’association Colères du présent organisent un prix littéraire, dans le cadre du Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale du 1er mai à Arras. De plus en plus reconnu, il a pour objectif de faire connaître un type de littérature et de valoriser un ouvrage d’expression populaire et de critique sociale remarquable.

Doté de 4 000 €, il récompense un livre paru l’année qui précède la remise du prix. Le jury est composé d’écrivains, de professionnels de la culture et de la création artistique, de représentants syndicaux et de représentants de collectivités. Il était présidé cette année par Florence Aubenas qui a, en personne, remis le prix Jean Amila-Meckert à Flore Vasseur.

Après une première délibération du jury, cinq ouvrages étaient encore en compétition ce dimanche pour le prix 2011 :

  • Patrick Bard, Orphelins de sang (Seuil) : un journaliste en herbe mène l’enquête dans une affaire de vol et de commerce d’enfants au Guatemala
  • Antoine Choplin, Cour Nord (Éditions du Rouergue) : des ouvriers mènent une lutte contre la fermeture de leur usine, dans le Nord, au début des années 80
  • Emmanuel Dongala, Photo de groupe au bord du fleuve (Actes Sud) : dans une carrière de pierre en Afrique, des femmes rêvent d’une vie meilleure et décident de se battre pour
  • François Marchand, Plan social (Cherche-Midi) : Émile Delcourt se demande comment il pourrait se débarrasser de son personnel superflu pour sauver son usine d’ancres de marine à Valenciennes
  • et Flore Vasseur, avec Comment j’ai liquidé le siècle (Éditions des Equateurs).

Les lauréats des années précédentes :

  • 2005 : Jean-Hugues Lime, La Chasse aux enfants (Le Cherche-Midi)
  • 2006 : Nan Aurousseau, Bleu de chauffe (Stock)
  • 2007 : Maurice Attia, Alger la noire (Actes Sud)
  • 2008 : Olivier Adam, À l’abri de rien (L’Olivier)
  • 2009 : Caryl Ferey, Zulu (Gallimard)
  • 2010 : Florence Aubenas, Le quai de Ouistreham (L’Olivier)

Le jury :

  • la présidente : Florence Aubenas (journaliste)
  • François Annycke (En toutes lettres)
  • Claire Aude (Médiathèque départementale du Pas-de-Calais)
  • Emmanuelle Beranger, Thierry Blavoet (CE SNCF Nord-Pas de Calais)
  • Pierrette Bras (CCE cheminots)
  • Jocelyne Camphin (Colères du présent)
  • Agnès Delbarre (journaliste)
  • Stéfanie Delestre (éditrice)
  • Caryl Ferey (auteur)
  • Max Gaillard (Colères du présent)
  • Thérèse Guilbert (vice-présidente du Conseil général du Pas-de-Calais)
  • Loïc Lantoine, Jérôme Leroy (auteur)
  • Guy Lesniewski (Radio PFM)
  • Philippe Poupard (CCAS)
  • Jean-Bernard Pouy (auteur)
  • Franck Vandecasteele (Marcel et son orchestre)
  • Laurent Wiart (directeur de la Médiathèque d’Arras)

Jean Amila-Meckert

Figure de la classe ouvrière, Jean Amila-Meckert (1910-1995) est auteur de romans noirs, de romans d’expression populaire, de pièces de théâtre, d’essais et d’œuvres de science-fiction. Dès son premier roman, Les Coups, sorti en 1942, son écriture est marquée par la révolte, la critique des rapports sociaux de domination et la défense des opprimés.