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À Calonne-Ricouart, les chauves-souris trouvent refuge… dans une poudrière

Publié le 3 décembre 2012

Elles sont méconnues, appréhendées, effrayantes pour certains, et pourtant les chauves-souris jouent un rôle majeur dans notre écosystème, entre autres bienfaits, ces petits mammifères permettent de maintenir la population d’insectes nuisibles sous contrôle. À Calonne-Ricouart, quelques chiroptères logeaient dans les anciennes poudrières, sortes de bunkers souterrains où était entreposée la poudre explosive qui creuserait les mines. Situées en périphérie de la ville, abandonnées depuis des décennies, les poudrières pouvaient offrir à ces animaux crépusculaires un lieu de repos idéal, l’une d’entre elles a été aménagée en 2003, avec la mise en place d’abris et la condamnation de l’entrée principale.

La même année, un professeur de SVT, Christophe Deltour, prend en main le club Nature du collège Joliot-Curie de Calonne-Ricouart ; pour faire des élèves des éco-citoyens responsables sont organisées des sorties dans les dunes, sur les terrils, etc. Le fil rouge de cette découverte du milieu naturel, c’est la lutte contre les préjugés : faire découvrir les espèces indigènes qui ont une mauvaise réputation, comme les petits reptiles, amphibiens et arachnides.

 

Restaurer le refuge aux chauves-souris de la poudrière était dans la lignée du projet. Soutenue à part égale par Artois Comm . (avec les éco-gardes) et le Conseil général du Pas-de-Calais (via Eden 62 ), l’initiative s’est concrétisée en mai 2012. Une porte blindée à été posée, conçue par la Coordination mammalogique Nord de France ( CMNF ), partenaire du projet. Les élèves qui ont participé au projet et leur professeur de SVT, Pierre Louchart, principal du collège, André Delcourt, maire de la ville et conseiller général, et Marc Kopaczyk, Vice-Président d’Artois Comm., se sont retrouvés le 29 novembre pour assister au dévoilement de la plaque chauve-souris posée sur la poudrière.

L’occasion pour eux revenir sur des années de lutte contre les préjugés, pour la protection du milieu naturel de l’Artois et la préservation des espèces endémiques.