Avec le Fonds Social Européen + (FSE+) et le Fonds de Transition Juste (FTJ), l'Union européenne finance de nombreux projets pour l'emploi et l'inclusion sociale. Désindustrialisation, épuisement professionnel, familles monoparentales, etc., voici un petit tour d’horizon des projets menés en Europe.
Dans ses 27 États membres, l’UE finance de nombreux projets en lien avec le travail et l'inclusion via le FSE+ (88 milliards d’euros) et le FTJ (17,5 milliards d'euros).
Entre 2021 et 2027, ces fonds visent respectivement à améliorer les perspectives professionnelles des européens précaires ou exclus ; et aider à la reconversion des travailleurs concernés par le déclin des secteurs les plus polluants.

En Slovaquie, aider les anciens mineurs à se reconvertir
Avec la fermeture des mines de lignite et de charbon, de nombreux ouvriers de Slovaquie se retrouvent sans emploi et font face à un avenir incertain.
C’est pour venir en aide à ces travailleurs que le « programme d’emploi de Haute Nitra » a vu le jour.
Encadrés par des tuteurs et des conseillers d'orientation expérimentés, près de 800 anciens ouvriers bénéficient d'un accompagnement personnalisé pour identifier leurs points forts et compétences et explorer de nouvelles perspectives de carrière. Ils sont aussi accompagnés pour la rédaction de leurs CV et lettre de motivation et préparés aux entretiens d’embauche.
Lutter contre l’épuisement professionnel en Belgique
Pour les soignants, le stress au travail est un problème éminent. Depuis la pandémie de Covid-19, cette problématique a été exacerbée par la pénurie de professionnels dans le secteur.
Dans ce contexte, le projet belge « Time2Grow » vise à renforcer la prévention et la résilience face à l’épuisement professionnel parmi les soignants.
Le projet a développé un site web proposant des conseils et astuces d'entraide pour les employés, ainsi qu’un outil pour exprimer leur ressenti. Ce questionnaire permet aux responsables hiérarchiques d’être au plus près de leurs équipes, et d’intervenir avant que le burn-out ne devienne un problème.
À l’hôpital universitaire d’Anvers, près de 1 300 employés ont par exemple utilisé cet outil pour mettre en lumière leurs problèmes de stress et donner les solutions à y apporter.
En Irlande, soutenir les parents célibataires
Les parents célibataires sont souvent confrontés à d'importantes difficultés pour concilier responsabilités familiales et emploi, ce qui entraîne de longues périodes de chômage. Ces périodes prolongées peuvent entraîner une perte de compétences, rendant la réinsertion sur le marché du travail encore plus difficile.
En Irlande, mais aussi en Grèce et en Finlande, l’initiative « Parents isolés » propose à ces parents un accompagnement personnalisé et des formations en ligne pour les aider à améliorer leurs compétences essentielles. Selon les cas, elle fournit aussi une assistance juridique et un accompagnement à la garde d’enfants, une question centrale pour les familles monoparentales.
En Espagne, soutenir la recherche et l’emploi
Après de longues études, il est parfois difficile de faire le lien entre le monde universitaire et celui du monde du travail.
En Andalousie, le FSE+ associe ainsi jeunes diplômés, universités et entreprises pour favoriser la recherche scientifique et l’emploi des jeunes.
Les avantages sont nombreux pour toutes les parties. Non seulement les jeunes acquièrent de nouvelles compétences et une expérience professionnelle précieuse, mais les universités trouvent des jeunes intéressés par une carrière dans la recherche pour occuper des postes techniques et de gestion, et les entreprises peuvent accéder à une main-d'œuvre qualifiée et compétente pour les aider à développer des projets de Recherche & Développement.
En Lituanie, favoriser l’apprentissage
Plus touchés par le chômage que leurs aînés, près de 3 millions de jeunes européens sont sans travail, soit 15% des moins de 25 ans.
En Lituanie, l'école de formation professionnelle de Marijampole collabore avec des partenaires industriels locaux pour favoriser l’apprentissage des jeunes.
Le centre propose à ses près de 2000 étudiants des formations aux métiers du secrétariat, de la cuisine, la botanique, ou encore du bâtiment et de la mécanique. Ces formations permettent aux jeunes de découvrir des métiers tout en aidant de nombreuses entreprises de la région à former la main-d'œuvre qualifiée nécessaire à leur développement.