Du 16 mai au 10 juin 2025, le festival Musica Nigella fait son retour avec une édition anniversaire. Celle des 20 ans, avec cette année encore un programme qui parlera autant à la grande famille des mélomanes, qu’aux curieux qui viendront s’essayer à la découverte de nouvelles émotions musicales.
Plus qu’un ensemble, une saison musicale, un salon, ou un festival, Musica Nigella est un projet collectif, celui d’amoureux de musique, de bénévoles et de deux hommes. Olivier Carreau, passionné de musique classique et habitué des salons parisiens, a eu l’idée d’installer son propre salon de musique à Tigny-Noyelle, loin du snobisme parisien. Si le lieu s’inscrit dans la grande tradition des salons du XIXe siècle, où un petit nombre d’heureux élus se rassemblaient dans un cadre privé pour écouter une tête d’affiche ou les talents les plus prometteurs, ce salon unique en son genre se veut une invitation à sortir des sentiers battus, un prétexte pour se laisser vivre une véritable expérience, loin des codes de la nouvelle société du divertissement. Un lieu dont les murs tombent le temps du printemps pour laisser la musique se répandre dans tout le Montreuillois à l’occasion du festival.
Une approche qui a séduit Takénori Némoto, corniste japonais renommé, chef d’orchestre, compositeur et directeur artistique de Musica Nigella. Pour lui également, ce projet s’adresse à un public de connaisseurs aussi bien qu’aux néophytes, à toutes les oreilles curieuses : « L’idée, c’est de proposer du classique, mais aussi des choses plus contemporaines, de donner envie d’élargir son spectre musical en écoutant des choses que l’on n’écoute pas forcément chez soi à la radio ou que l’on ne serait pas allé voir dans une grande salle de concert. Et si l’on colle souvent à la musique classique une étiquette élitiste, moi, le seul élitisme que je revendique, c’est l’élitisme pour tous.
Car selon moi, au-delà de la qualité des artistes et du répertoire, il faut aussi donner aux gens la possibilité de venir découvrir de nouvelles choses. Et pour ça il faut leur donner envie, leur donner des clés qui leur permettront d’apprécier la musique à sa juste valeur. Sans tomber non plus dans quelque chose de trop intello ou didactique, car la musique c’est avant tout une émotion. Donc ça veut dire que l’on peut venir habillé comme on veut. Que l’on peut être touché ou dérangé par la musique. On a même le droit de ne pas aimer ! Donc c’est pour ça que pour le festival, j’aime travailler autour d’un thème assez généraliste. C’est lui qui permet de donner au public un fil conducteur et de passer par exemple, tout en gardant une cohérence, de la musique baroque à la musique contemporaine, avec la possibilité d’inclure au programme un peu de chanson française ou de musique trad. »
Jouant sur l’homophonie entre les mots Voie et Voix, la programmation de l’édition 2025 sera en effet aussi riche que surprenante, avec à l’affiche un savant et audacieux mélange de ce que le Japon et la France ont pu créer de plus beau et d’émouvant en matière de musique et de réappropriation du répertoire classique.