Véritable poumon vert à la périphérie sud de l’agglomération de Lens-Liévin, le bois des Bruyères, à cheval sur les communes d’Angres, Givenchy-en-Gohelle et Souchez a bénéficié durant l’été d’aménagements qui rendent les sentiers praticables et plus accessibles hiver comme été.

 

Ancienne propriété des Houillères, le bois des Bruyères a connu l’exploitation minière. La fosse 6 de Liévin et son chevalement ont laissé place à une belle prairie de fauche, mais la forêt en elle-même est encore marquée par la Première Guerre mondiale. En effet, les tranchées et trous de bombes que l’on perçoit rappellent la présence des troupes allemandes. Difficile d’imaginer que sous les feuillus, les combats faisaient rage.

Devenu Espace naturel sensible, le bois des Bruyères est aujourd’hui un lieu de promenade et de sports de nature prisé par les habitants du secteur comme par les passionnés de flore et de faune. Gestionnaire du site, Eden 62 y a entrepris, de juin à septembre des travaux pour améliorer l’accueil du public et le confort des promeneurs. 

 

Hiver comme été

« L’ancienne entrée du site, plus en amont, était à l’abri des regards ce qui facilitait les dépôts sauvages. Nous avons donc déplacé le parking pour que l’accès des véhicules soit visible de l’extérieur. Nous avons surtout revu les cheminements en remplaçant le platelage bois, trop glissant, par un calcaire noir. Étant dans un bois humide, à certaines périodes de l’année, il était difficile pour le public d’accéder à certains secteurs. Avec ce matériau, la création de noues et autres dispositifs de drainage naturel, l’ensemble des sentiers est aujourd’hui praticable en toutes saisons », explique Michaël Brunner, chargé de mission sur le secteur Lens-Liévin pour Eden 62.

À l’entrée, une chicane a été installée pour éviter l’intrusion de véhicules motorisés. Un panneau apporte des précisions sur la biodiversité que l’on peut observer : le Pic noir, la Stèle Torchepot, la Callune commune ou Fausse bruyère (qui a donné son nom au site).

« Nous avons un bois d’aspect très naturel, avec une évolution libre sur la plupart des zones, des clairières et des animaux en pâturage. Tout cela permet d’avoir une mosaïque de milieux très intéressante où se développe une belle richesse floristique et faunistique », insiste Michaël Brunner.

Idéal pour les balades en famille

L’inauguration des aménagements a eu lieu jeudi 30 octobre en présence d’élus, mais aussi du public. Enfants et parents étaient invités à venir déguisés aux couleurs d’Halloween pour participer à un rallye nature sur les sentiers fraîchement refaits. « J’y viens régulièrement avec mes petits-enfants, c’est calme, les chemins ont été bien pensés. Pour les balades en famille, c’est plus agréable », explique Sandrine.

Marie, qui n’y avait jamais mis les pieds, trouve « la balade très intéressante et les aménagements sécurisants. »

Anaïs, habituée du site pour la pratique du trail, préfère la boue, « mais quand nous venons en famille, c’est plus agréable d’avoir les pieds secs. Et puis le panneau à l’entrée, apporte vraiment quelque chose. L’autre jour par exemple, les enfants ont pu observer des salamandres. Ils les ont identifiées tout de suite parce qu’elles figuraient sur le panneau. »

Eden 62, un partenaire naturel

Maire d’Angres et conseillère départementale, Anouk Breton est ravie de cette réalisation : « Le Bois des bruyères, c’est un peu notre jardin commun, un site très apprécié par la population. C’est un lieu de balade, de bien-être et de pédagogie où les enfants peuvent découvrir les milieux naturels. Évidemment nous avons envie de le bichonner, de le préserver comme Eden 62 vient de le faire. Il fallait redonner au site une nouvelle jeunesse, l’adapter aux usages puisque des zones pouvaient souffrir des intempéries. C’est ce qui a été fait et bien fait. Avec Eden 62 la collaboration se fait naturellement. C’est un partenariat précieux. »

Une réalisation d’autant plus belle qu’elle a été menée par l’équipe aménagement d’Eden 62. Un service qui travaille avec des personnes en insertion professionnelle et en appliquant scrupuleusement les principes du développement durable.

 

Photos Yannick Cadart/CD62