Chaque année, la Journée internationale des droits de l’enfant rappelle l’importance de protéger, d’écouter et d’accompagner les plus jeunes. Dans le Pas-de-Calais, cette ambition guide l’action du Département tout au long de l’année.
Que ce soit au travers de la prévention, de la protection, de l’accompagnement des familles ou du soutien apporté aux adolescents et jeunes majeurs : les services départementaux agissent pour favoriser la protection et le bien-être des plus jeunes. Cette journée est aussi l’occasion de mettre en lumière l'engagement quotidien des services départementaux qui interviennent pour soutenir enfants et familles, prévenir les situations de fragilité et garantir la sécurité des enfants.
- La Protection maternelle et infantile assure un suivi de proximité, et cela dès la grossesse, en accompagnant parents et tout-petits. Les professionnels de la PMI assurent des consultations, des visites à domicile et veillent également à la qualité de l’accueil dans les crèches et chez les assistants maternels.
- Les adolescents trouvent eux écoute et conseils dans les Maisons des ados et au travers de nombreux dispositifs de prévention, comme ceux des CSS. Le Département les accompagne également à travers des actions éducatives et de prévention dans les collèges. Dans les établissements, le Département propose, via les équipes éducatives, des actions de citoyenneté et de sensibilisation pour favoriser le respect, lutter contre le harcèlement ou encourager l’égalité filles-garçons...
- À travers l’Aide sociale à l’enfance, le Département est chargé de veiller à la sécurité et au bien-être des enfants confrontés à des difficultés ou à des risques. Ses équipes interviennent dès que des fragilités apparaissent, en privilégiant la prévention et l’accompagnement des parents. Ces jeunes accompagnés par l’ASE bénéficient d’un appui lorsqu’ils deviennent majeurs : recherche de logement, accès aux études ou à l’emploi, gestion du quotidien… le Département reste à leurs côtés pour les aider à prendre leur indépendance.
Et si cette journée rappelle un principe fort : chaque enfant a des droits, elle souligne également les immenses défis qui restent à relever pour que ces droits soient effectifs. Le Département s’engage pleinement pour les faire respecter.
Ce jeudi 20 novembre 2025, la Journée internationale des droits de l’enfant a été l’occasion pour le Département de réunir les professionnels, les associations travaillant dans le champ de l’enfance autour d’un thème difficile à appréhender : l’exploitation sexuelle des mineurs.
En 2024, le Département a missionné l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance pour réaliser une étude et un diagnostic sur l’exploitation sexuelle des mineurs dans le Pas-de-Calais.
Les travaux ont révélé le besoin de sensibiliser l’ensemble des professionnels, de leur transmettre des clefs de repérage, de développer la connaissance de la thématique dans toutes ses dimensions et d’améliorer la prise en charge des victimes. Ils ont notamment abouti à la création d’un guide dématérialisé pour aider à comprendre, repérer et accompagner les jeunes victimes.
Cette journée a donc été l’occasion de présenter ce travail, mais aussi d'animer une conférence faite d’interventions de professionnels, de temps d’échanges et de tables rondes.
Trois questions à…
Évelyne Nachel, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’enfance, de la famille et de la protection maternelle infantile
Pourquoi le Département se mobilise-t-il sur l’exploitation sexuelle des mineurs ?
Il faut savoir qu’en France, plus de 20 000 mineurs repérés sont victimes d’exploitation sexuelle. Et encore, ce chiffre est sous-estimé selon les associations nationales. Même si le problème peut sembler éloigné de notre territoire, on s'aperçoit qu’aucun département n’est épargné et que ce phénomène ne touche pas uniquement les enfants suivis dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance. L’exploitation sexuelle des mineurs n’est pas un phénomène nouveau, mais il est en expansion et différent dans sa dimension, dans son approche.
Quels sont les enjeux de cette journée dédiée ?
L’enjeu est surtout de sensibiliser sur le sujet afin que chacun puisse se saisir de toutes les informations, de tous les outils. Aujourd’hui, les réseaux sociaux quels qu’ils soient jouent un rôle important, ils accentuent le phénomène, le rendent moins détectable. Le but est notamment d’apporter des outils à destination des professionnels de l’enfance pour les aider dans le repérage de victimes, dans leur accompagnement… Cette journée n’est qu’un début, une première pierre à un édifice qui s'installe dans la durée.
Que fait déjà le Département pour lutter contre l’exploitation sexuelle des mineurs ?
Nous avons les Centres de Santé Sexuelle, mais tous les services en lien avec l’enfance sont sensibilisés au problème. Nous cherchons sans cesse des outils, alimentons une base de connaissances communes pour que tout à chacun trouve les clés ou conforte sa position. C’est un enjeu important pour la protection des mineurs… Un enjeu d’avenir car les enfants d’aujourd’hui ce sont aussi les adultes de demain.
Photos F.Berteloot/CD62